Les décisions de fermetures annoncées en instances officielles n’avaient pas précisé le type de fermeture dans les écoles bilingues (poste unilingue ou poste bilingue). Or, ce doit être le cas. Les différents moments d’échange avec le DASEN et l’équipe académique n’ont jamais laissé penser que des postes bilingues pourraient être concernés par les mesures de carte scolaire, bien que la FSU-SNUipp82 soulignait à chaque fois la spécificité de ces sites et l’importance de mesurer l’impact d’une fermeture de classe, qu’elle soit unilingue ou bilingue.
Une semaine après le CDEN, il a été annoncé par mail du secrétaire général adressé aux organisations syndicales, que dans deux écoles bilingues concernées par des fermetures, c’est bien deux postes occitans qui seraient fermés, tout cela hors cadre officiel, sans prévenir ni les IEN, ni les écoles et bien après les instances officielles. Par conséquent, aucune discussion ni travail préalable n’ont pu être faits pour peser le pour et le contre de cette décision, en mesurer sa faisabilité et son impact.

Suite à cette nouvelle, tous les acteurs de l’enseignement de l’occitan se sont mobilisés afin de demander de toute urgence une audience au DASEN : une demande intersyndicale a été faite (FSU-SNUipp, SE-UNSA, Sgen-CFDT, et SNUDI-FO) associée à la demande des associations de l’ALCOC du CREO et d’Oc-bi afin d’avoir des explications quant à ces mesures prises sans concertation, sans réflexion et annoncées entre deux portes. De plus, l’académie de Toulouse est signataire d’une convention qui promeut l’enseignement de l’occitan, et qui doit donc prendre des décisions dans ce sens.
Nous avons sollicité des élus du Conseil départemental et du Conseil régional qui sont intervenus à leur niveau pour peser contre cette décision.

Face à la forte mobilisation collective, le DASEN est revenu sur sa décision de supprimer les deux postes occitans et a donc dû annuler l’audience qu’il avait proposée pour le vendredi 21 mars qui n’avait plus lieu d’être !

Suite à cet incident le DASEN souhaite engager un travail de fond sur les implantations des dispositifs bilingues dans le département et propose la mise en place d’un groupe technique et pédagogique à ce sujet, qui associera les associations, les représentants des personnels, l’administration, les collectivités qui le souhaitent et d’éventuels experts. Nous en saurons plus lors du groupe départemental de travail qui se réunit ce lundi 24 mars.

C’est une victoire pour la FSU-SNUipp82 qui défend l’enseignement des langues régionales, partie intégrante de notre culture commune. Cet épisode témoigne aussi de la gestion quelque peu négligée et opaque de la DSDEN qui, à ne pas vouloir dialoguer avec les syndicats et les partenaires, n’a pas mesuré l’impact de ses décisions et a rétropédalé en 48 heures face à la pression de ses opposants. Cette gestion est révélatrice de la manière de faire de la DSDEN, comme nous l’avons vécu en novembre-décembre concernant le redécoupage des circonscriptions.
Les décisions sont prises dans la précipitation, de manière unilatérale, ne sont pas réfléchies et doivent être suspendues le temps d’y associer les partenaires et d’en étudier les conséquences sur le terrain.
Le rapport de force est plus que jamais nécessaire.

Lire le compte rendu du groupe départemental occitan du lundi 24 mars 2025 ici

Victoire pour les deux postes occitans du Sarlac de Moissac et de Camille Claudel - Montauban

Victoire pour les deux postes occitans du Sarlac de Moissac et de Camille Claudel - Montauban